#PORTRAIT

Vincent Carcreff, sur tous les fronts !

écrit le 14 février 2024
Portrait de Vincent Carcreff

En poste à l’aéroport Chambéry Savoie Mont Blanc depuis fin 2016, Vincent Carcreff exerce un métier passion qui lui donne des ailes. Responsable du service de sauvetage et de lutte contre les incendies d’aéronef (SSLIA), il est à la tête d’une équipe de 12 personnes. Souvent dans l’ombre, les 1 800 pompiers d’aéroport en France jouent pourtant un rôle essentiel pour prévenir les accidents.

Comment ce Breton, natif de Quimper, a-t-il atterri en Savoie ? Rien ne le prédestinait à être pompier et à traverser la France en diagonale pour exercer au cœur des Alpes. « À l’âge de 14 ans, j’ai eu un grave accident de vélo. Ça m’a beaucoup secoué et je me suis juré de moi aussi porter secours aux autres. À 18 ans, après mon service militaire, je me suis donc engagé comme pompier dans une unité de sécurité civile basée en Eure-et-Loir, puis je suis passé pompier aéronautique sur des bases de l’armée de terre dans l’Oise et en Moselle ». Pendant 20 ans, il multiplie ainsi les missions en France et à l’étranger à la suite de catastrophes naturelles. Feux de forêt, inondations, tremblements de terre… Vincent répond toujours présent. Sa carrière dans l’armée prend fin en 2016 après 6 années passées à Dax sur un site de formation pour les pilotes d’hélicoptère. « Je voulais me poser un peu et être plus présent pour ma famille. J’ai donc postulé auprès de VINCI Airports pour ajouter une corde à mon arc en devenant pompier d’aéroport civil. C’est une chance de travailler sur le site de Chambéry Savoie Mont Blanc, une plateforme atypique entre lac et montagnes avec une forte activité l’hiver. On reçoit 200 000 passagers en moyenne sur la saison, dont 80% de Britanniques qui viennent skier ».

Des missions de haut vol

Vincent et son équipe sont mobilisés toute l’année dans l’enceinte de l’aéroport et peuvent aussi intervenir dans un rayon proche comme ce fut le cas en mai 2017 lorsque 2 avions de tourisme se sont heurtés au moment de l’atterrissage, l’un finissant sa course sur un parking de la zone des Landiers. « C’est le seul accident majeur que j’ai connu depuis mon arrivée en Savoie. Chaque jour, nous inspectons les pistes matin, midi et soir pour vérifier qu’aucun débris ne traine et que le balisage lumineux fonctionne correctement. Toutes les 2 heures, nous montons dans notre véhicule équipé de haut-parleurs et de systèmes lumineux pour réaliser, si besoin, des opérations d’effarouchement des oiseaux, c’est ce qui fait la spécificité de notre métier ! ». L’objectif est d’éviter tout impact avec des aéronefs tout en préservant la biodiversité. Vincent et ses hommes travaillent en lien avec la Ligue de protection des oiseaux pour réaliser les mesures appropriées en fonction des 20 espèces présentes sur le site : depuis les Bécasses de Russie qui viennent passer l’hiver dans les Alpes jusqu’aux mouettes qui avaient élues domicile en nombre sur le site durant les inondations en fin d’année dernière. Autres missions : le déneigement du site et le fauchage de la piste en herbe, ainsi que des zones autour des radars et des capteurs météo.

Toujours plus vite !

« Lors de nos rondes, nous sommes en lien permanent avec la tour de contrôle. À la moindre alerte incendie sur un avion, nous devons être prêts en 45 secondes et avoir rejoint le lieu de l’accident pour déverser la moitié de notre capacité en eau en 3 minutes. On doit aller vite car c’est la vie de plusieurs dizaines de passagers qui peut être en jeu. Dans un avion, il y a un apport de carburant important et une montée en température très rapide. Nous avons à notre disposition 2 camions de 560 chevaux, de 6 100 litres chacun. Un 3e a été livré fin décembre avec des mensurations XXL (3 m de large)  pour encore plus d’efficacité. Dans ce métier, il faut savoir se remettre en question pour coller aux évolutions matérielles, réglementaires, écologiques… C’est pourquoi je passe chaque année des tests physiques, pratiques et théoriques pour renouveler mon agrément. Mon expérience ici vaut de l’or et je suis fier d’arborer sur mon uniforme l’écusson des pompiers d’aéroports de Savoie ».

BIO EXPRESS

45 ans
Pompier d’aéroport sur la plateforme Chambéry Savoie Mont Blanc
Viviers-du-Lac

L’aéroport Chambéry Savoie Mont Blanc, en dates et en chiffres 

  • 1929 : Engagement en faveur de la construction de l’aéroport du Bourget du Lac.
  • 1954 : démarrage du chantier
  • 1960 : lancement de l’activité commerciale
  • 1990, en prévision des Jeux Olympiques d’Albertville de 1992, l’aéroport va connaître de nombreuses améliorations : modernisation, agrandissement (sa superficie est portée de 960 à 1920 puis 2600 m²) la piste allongée pour atteindre une longueur de 2020 m, les parkings avions, voitures et bus sont développés
  • 2004 : le Département de la Savoie attribue la concession pour l’exploitation, la gestion et le développement de l’aéroport au groupe VINCI Airports. Ce partenariat public/privé, second du genre en France, va servir de modèles de développement aux autres aéroports régionaux.
  • 28 permanents et 250 saisonniers sont employés sur le site.
  • 4 compagnies aériennes et 13 destinations desservies au Royaume-Uni et en Irlande
  • Environ 200 000 passagers par an
  • 96% du trafic hivernal concentré les samedis et dimanches.

Crédit : Fabrice Rumillat

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