Alexandre Jenny « Rendre au territoire savoyard tout ce qu’il m’a apporté ! »

Pouvez-vous revenir sur la genèse de votre parcours ?

"Je suis tombé dans l’informatique tout petit. Je codais à 10 ans. Je suis né avec l’arrivée de l’ordinateur personnel, c’était une évidence de comprendre comment cela fonctionnait. J’avais des facilités en mathématiques et en physique, j’ai intégré l’école des Mines de Nancy, étant alsacien d’origine. Voulant travailler dans l’informatique, j’ai intégré la société Infogrames à Villeurbanne en 1998, à l’époque de son âge d’or dans le milieu du jeu vidéo."

Comment l’aventure en Savoie est-elle née ?

"Après avoir monté un studio indépendant, j’ai déménagé en Savoie au début des années 2000. Un jour, en me promenant en montagne, je ressens une frustration de ne pas pouvoir réaliser de grands panoramas avec mon appareil photo. Il n’y avait aucune solution technique à l’époque. Après avoir mis au point quelques outils avec un ami développeur, nous avons fondé la société Kolor en 2004 pour diffuser une solution d’imagerie panoramique."

Pouvez-vous nous raconter cette histoire avec GoPro, qui peut paraître surréaliste ?

"Ce logiciel, nommé Autopano, est devenu une référence mondiale pour les photographes amateurs et professionnels. Kolor a été rachetée en 2015 par le géant américain GoPro. Le marché de la réalité virtuelle était en essor et nous étions les seuls à savoir créer des images à 360 degrés pour les casques VR. L’aventure s’est arrêtée au bout de trois ans mais fut enrichissante."

Qu’est-ce que le Hub des Alpes, que vous avez créé en 2018 ?

"Il était évident de transmettre au territoire savoyard tout ce qu’il m’a apporté. Le symbole, c’est la création du Hub des Alpes. Un lieu de partage, d’échange, d’expertises pour faciliter l’innovation dans le domaine du numérique et jouer un rôle d’accélérateur d’entreprises. On y trouve un collectif d’experts dédié à la performance des sociétés, un restaurant et une salle de séminaire. Il abrite le fonds d’investissement OVNI capital qui nous permet d’investir dans des start-up de la France entière. Enfin, on y retrouve les bureaux de ma société Pixfield, qui propose des produits autour de l’image. En somme : un lieu inspirant pour tous ceux qui ont envie de partager, d’apprendre et de développer de nouveaux projets !"

BIO EXPRESS

51 ans
Geek-entrepreneur de Chambéry
Challes-les-Eaux

Crédit : Fabrice Rumillat