#PORTRAIT

Ercole Bornand : des missions de haut vol

Portrait de Ercole Bornand

Falcon, Ecureuil, Super Puma, Colibri… Ercole Bornand est incollable sur les hélicoptères qu’il bichonne depuis 1975. Ce mécanicien hors-pair mène une vie à 100 à l’heure intervenant sur des films, des publicités, des évacuations sanitaires mais aussi de prestigieux évènements comme le Tour de France et le rallye-raid Dakar. Prêt pour le décollage ?

Issu d’une famille de 9 enfants, c’est à la Chapelle en Maurienne qu’Ercole a été élevé par ses grands-parents. Village qu’il quitte à l’adolescence pour aller au lycée de Frontenex puis pour faire son service militaire. Il décide alors de faire carrière dans l’armée en tant que mécanicien spécialisé dans les hélicoptères. « D’aussi loin que je me souvienne, je suis passionné d’aéronautique. J’ai d’ailleurs croisé mon ancienne institutrice qui m’a dit que j’avais accompli mon rêve d’enfant ! ». Bourges, Dax, Pau, Lyon… il passe d’une base aérienne à une autre et, en 1988, il prend sa retraite militaire pour mieux prendre son envol dans le secteur civil !

Une passion qui le mène aux 4 coins du monde

Ercole ajoute une corde à son arc en devenant mécano avion et intègre une société lyonnaise qui le conduira entre autres à voler aux côtés de Danielle Mitterrand, direction Djibouti dans le cadre d’une opération de vaccination. Ercole multiplie les missions de maintenance pour des vols de tous types y compris le transport d’organe. En 1992 il est débauché par une société haut-savoyarde pour s’occuper de l’avion de Jean-Claude Killy, rien que ça !  « Quelques années plus tard, j’ai démarré l’aventure Hélicoptère de France qui se poursuit  aujourd’hui encore. Cette entreprise ne compte pas moins de 70 appareils qui parcourent le ciel de France et des DOM-TOM. En octobre dernier, j’étais par exemple sur les inondations de la vallée de la Roya, dans les Alpes-Maritimes. On peut aussi intervenir sur des chantiers en montagne sans oublier notre collaboration avec ASO sur les grandes manifestations sportives ». Le rallye-raid Dakar, Ercole y travaille depuis 1988. « J’ai commencé un an après l’édition qui a malheureusement couté la vie à Daniel Balavoine et Thierry Sabine. On est 4 à 5 mécanos en charge de remettre en état les hélicoptères qui survolent la course. On est à fond dès le retour des équipes dans l’après-midi et on peut bosser toute la nuit pour que les engins puissent redécoller le lendemain matin ce qui nécessite notamment de repeindre chaque soir les pâles pour les protéger du sable. À chaque édition ses souvenirs comme de partager mon bivouac et mon repas avec Mike Horn ou Luc Alphand ».

Le Tour de France le fait vibrer !

De retour du désert fin janvier, Ercole se lance sans perdre de temps dans les préparatifs du Tour de France cycliste, comme chaque année depuis 1996. Objectif : préparer le terrain et les zones de ravitaillement à la dizaine d’hélicoptères de l’organisation et de France télévision qui, en 3 semaines, font 120 heures de vol. Ercole multiplie les contacts avec les propriétaires des parcelles et les interlocuteurs habituels tels que la gendarmerie et les aéroports pour organiser, dans l’ombre, ce tour cycliste, l’une des manifestations sportives les plus regardées dans le monde. « Mon rôle est aussi de préparer les hélicoptères, de les équiper en caméras et d’assurer leur maintenance tout au long de la course. On n’a pas le droit à l’erreur. Quand on a les félicitations des pilotes ou de la direction de France télévision, on est aux anges. Lorsque les derniers coups de pédales sont donnés et que tout s’est bien passé, alors on peut relâcher la pression. Tout le monde rentre chez soi contents ! ». Le 6 juillet prochain, le Tour passera tout près de chez lui à Mercury sur l’étape Albertville-Valence. La veille du départ, il recevra à la maison ses amis cadreurs, pilotes et mécanos  pour un barbecue avec vue sur les hélicoptères stationnés dans un champ à proximité. En pré-retraite depuis l’an dernier, le savoyard compte lever le pied petit à petit. « J’étais en vadrouille 200 jours par an, maintenant je ne travaille que 6 mois dans l’année et je vais ralentir sur les grands évènements. C’est sûr que ce métier je l’ai dans le sang, on ne s’ennuie jamais et comme je dis, les hélicos ce sont mes enfants ! ».

Bir express

65 ans,
Mercury,
Mécanicien d’hélicoptères et d’avions

Crédit : Fabrice Rumillat

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